terça-feira, 12 de julho de 2016

Le dernier vol du Super Étendard en France.

By Wording OD
Photo: Guillaume LeRoux via Lè Telégramme-Bretagne.

Après près de 42 ans de vols et d’opérations, la Marine se sépare de ses cinq derniers Super Étendard. L’avion de chasse, qui a marqué l’histoire aéronavale française, est retiré du service ce 12 juillet.

« C’est un vieil avion qu’on laisse partir en beauté avant qu’il ne se fane ». Le capitaine de vaisseau Pascal Cassan, commandant de la base aéronavale de Landivisiau, ne tarit pas d’éloges à propos du Super Étendard modernisé (SEM)
Équipant la Marine depuis 42 ans, l’avion de chasse a atterri pour la première fois à Landivisiau en 1978. « C’est un avion couteau suisse, très polyvalent et taillé pour le porte-avions. On le trouve attachant car il est robuste et rustique », raconte avec passion le capitaine de frégate Christophe, commandant de la flottille 17 F de Landivisiau, la dernière en France à se servir de Super Étendard modernisés.


 

Un vrai rite initiatique
« Le cockpit est très étroit, ce qui donne au pilote l’impression de faire corps avec sa machine », ajoute Pascal Cassan, qui a effectué son premier vol pour la Marine sur cet appareil monoplace. Les pilotes l’affirment, l’avion de chasse est également difficile à apponter, c’est-à-dire à poser sur un porte-avions : « On répète les gestes pour une précision au centimètre près. Le premier appontage est une grosse étape dans la vie d’un pilote, surtout en Super Étendard », sourit le capitaine de frégate Christophe.


Un bond technologique
Si les marins veulent rendre hommage à l’avion, c’est également car il représente un bond en avant technologique pour la force militaire navale. Le supersonique avait la capacité de transporter un missile anti-navire Exocet mais aussi l’arme nucléaire. « C’est donc un outil dissuasif sur lequel on pouvait partir aussi bien pour des missions terrestres que maritimes », conclut le commandant de la 17 F. 
Modernisé a cinq reprises au fil des 20 dernières années, l’appareil a également été doté de munitions à guidage laser, de nouveaux systèmes de navigation ou de jumelles à vision nocturne.

Mais le Rafale, lui aussi commercialisé par Dassault, s’est imposé depuis les années 1990 comme l’avion principal utilisé sur le Charles-De-Gaulle, d’où l’abandon progressif du SEM. La flottille 17 F, comptant une centaine de personnes, dont six pilotes et une centaine de techniciens, a donc dû s’adapter. Elle recevra des Rafales en provenance d’autres flottilles de la base Landivisienne. La plupart des pilotes et techniciens, eux, ont été formés pour ces nouvelles machines. Une dernière session de formation sera lancée en septembre.

Dernier vol mardi
Quelle seconde vie sera donnée aux cinq derniers Super Étendard ? « Nous ne savons pas encore vraiment mais nous avons plusieurs pistes. Ils pourront éventuellement être vendus. Certains se retrouveront peut-être dans les écoles navales, pour la formation des techniciens ou sur des stèles, pour des présentations au public », énumère le commandant Pascal Cassan.
L’avion fera son dernier vol mardi au-dessus de la base de Landivisiau lors d’une cérémonie d’adieu aux armes, rassemblant près de 1.200 personnes. La dernière occasion de le voir voler ? Scrutez le ciel… Argentin. L’armée du pays d'Amérique du Sud sera la dernière à utiliser le Super Étendard.



Source: Lè Télégremme- Bretagne/France.

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